Le terme Dhamma ou Dharma en sanskrit revêt un nombre important de sens qu’il convient de prendre en compte lors de la lecture de textes bouddhiques. Dans son acception courante le Dhamma (avec une majuscule) est l’enseignement du Bouddha Shakyamuni et l’un des trois joyaux du bouddhisme. Les textes non-occidentaux désignent le bouddhisme en tant que Bouddhadharma (ch. Fófǎ 佛法). Dans ce contexte, le Dhamma ne fait plus tant référence aux préceptes (lois régissant le mode de vie hindou et les prescriptions religieuses), mais à l’enseignement même du Bouddha, qui décrit par exemple la source de dukkha (« souffrance », « insatisfaction », « mal de vivre »), sa cessation et le chemin qui mène à cette cessation. Le Dhamma est aussi la Loi bouddhique ou naturelle, et l’enseignement une constatation du fonctionnement du monde et de l’esprit, que le bouddhisme s’attache à transmettre et expliquer. Très souvent un enseignement mène à l’autre. Par exemple, la méditation des enseignements sur l’impermanence des phénomènes et leur interdépendance, bientôt suivie de l’expérience intime de cette réalité, préparent aux enseignements sur la vacuité (non-substantialité) essentielle, et suscitent son appréhension intuitive immédiate. Dans la perspective la plus élevée (paramārtha). Dans les traités bouddhiques, le Dhamma est considéré comme un des trois refuges : « Le don du Dhamma surpasse tous les dons ; la saveur du Dhamma surpasse toutes les saveurs ; le délice dans le Dhamma surpasse tous les délices. » Prendre les trois refuges signifie, dans le bouddhisme, prendre appui sur les forces du Bouddha, du Dhamma (l’ensemble des enseignements) et du Sangha (communauté des moines et des laïcs), afin d’assurer sa libération des tourments du saṃsāra. C’est le premier engagement à prendre auprès d’un maître ou d’un instructeur de Dhamma compétent pour devenir un (une) vrai(e) bouddhiste digne du titre de disciple du bouddha Shākyamuni.
Dharmachakrapravartana : Mise en branle de la roue de la loi. Remarquer les mains en Dharmachakramudra. Au registre inférieur, les disciples v énèrent le Bouddha sous la forme d’une roue (Dharmachakra). Musée de Sārnāth (IVe siècle)
Le Dhamma bouddhique est symbolisé par une roue (dharmachakra) et le premier sermon du Bouddha est souvent assimilé à la mise en branle de la roue de la loi (Dhammacakkappavattana Sutta). Au pluriel, Dhamma peut aussi être traduit et compris comme les choses, les objets matériels, ou les phénomènes mentaux et physiques. Pour faire la distinction avec l’enseignement du Bouddha, certains lui mettent une majuscule initiale. Dans le bouddhisme Zen, la transmission de l’enseignement du Dhamma de maître à disciple, appelée shihô, est attestée par un document appelé shisho. Source : Wiki