Une compilation d'enseignements donnés durant la retraite de la saison des pluies à Wat Nong Pah Pong, le monastère principal d'Ajahn Chah dans le nord-est de la Thaïlande.
Autres enseignements :
Quand vous méditez, vous essayez de trouver un centre, un endroit où l’esprit peut rassembler son énergie. Et vous voulez pouvoir faire cela non seulement pendant que vous êtes assis ici, les yeux fermés, mais aussi quand vous vous levez et que vous vous déplacez. C’est la raison pour laquelle nous pratiquons la méditation marchée, pour apprendre à maintenir ce centre, à le conserver aussi immobile que possible bien que le corps se déplace.
Etablissez-vous avec la respiration, restez avec la respiration, tout au long de l’inspiration, tout au long de l’expiration. Pensez que c’est votre demeure. Si vous vous installez dans une maison, vous devez la rendre confortable.
Fermez les yeux, focalisez-vous sur votre respiration. Ne laissez pas votre esprit s’écarter dans des pensées relatives au passé ou au futur. Essayez de rester ici même dans le moment présent. Concentrer l’esprit ici dans le moment présent, c’est ce qu’on appelle élever l’esprit. Vous élevez votre esprit au-dessus des préoccupations du monde. Laissez l’esprit s’occuper de lui-même, prendre soin de lui-même, se réparer.
Quand l’esprit est fort, alors la force du corps n’est pas un problème. Parce que le corps, bien sûr, connaît des hauts et des bas : il y a des moments où il est fort, des moments où il s’affaiblit. En particulier lorsqu’il vieillit, et qu’il a tendance à être de plus en plus faible. Mais tant que les bonnes qualités dans votre esprit sont fortes, c’est ce qui est vraiment important. Et ça, cela peut être votre refuge.
L’esprit méditatif est le fruit de l’attention, de la claire compréhension et de l’apaisement des sens. Ces trois aspects de la pratique doivent être développés chaque jour dans les activités ordinaires de la vie. La paix et l’harmonie en résulteront et notre méditation s’épanouira.
L’empereur (Asoka) avait exprimé ses remords par l’expression « plus de Kalinga » et disait qu’il était très douloureux pour lui de penser au carnage qu’il avait provoqué. Il déclara publiquement qu’il n’allait plus jamais brandir ses armes, ni faire aucune conquête, mais au contraire qu’il souhaitait à tous les êtres la non-violence, le contrôle d’eux-mêmes, la pratique de la sérénité et de la douceur. Il considère que la conquête par la piété (dhamma vijaya) est la conquête suprême.
Ainsi qu’un maître l’a formulé, la reconnaissance bouddhiste de la réalité de la souffrance – si importante que la souffrance est honorée comme la première Noble Vérité – est un cadeau. Elle confirme notre expérience des choses la plus sensible et la plus directe, une expérience que de nombreuses autres traditions essaient de nier.
Il est important d’avoir une expérience vécue des choses plutôt que de se contenter de croire aveuglément. Pour cela, nous devons développer notre capacité d’attention.