Thanissaro bhikkhu
Ce discours joue un rôle central dans la plus ancienne analyse bouddhiste des conflits. Comme on pourrait s'y attendre, le blâme pour le conflit repose sur les habitudes maladroites de l'esprit, plus qu'autre chose. Le coupable ici est une habitude appelée papañca.
LES VERSETS DU BOUDDHA. Traduction par Jeanne Schut, traduction basée sur la version anglaise de Thanissaro Bhikkhu).
Le Bouddha a dit que ses critères pour la Parole Juste étaient : un, elle devait être vraie. Si elle réussissait ce premier test, alors le second test était : est-elle utile ? Est-elle bénéfique ? Et si elle réussissait ce test-là, alors le test suivant était : est-ce le bon moment et le bon endroit pour dire cette chose-là ? Est-ce la bonne personne à qui parler ? En d’autres termes, est-ce que ce sont les bonnes circonstances pour dire ça ?
Quand vous méditez, vous essayez de trouver un centre, un endroit où l’esprit peut rassembler son énergie. Et vous voulez pouvoir faire cela non seulement pendant que vous êtes assis ici, les yeux fermés, mais aussi quand vous vous levez et que vous vous déplacez. C’est la raison pour laquelle nous pratiquons la méditation marchée, pour apprendre à maintenir ce centre, à le conserver aussi immobile que possible bien que le corps se déplace.
Etablissez-vous avec la respiration, restez avec la respiration, tout au long de l’inspiration, tout au long de l’expiration. Pensez que c’est votre demeure. Si vous vous installez dans une maison, vous devez la rendre confortable.
Fermez les yeux, focalisez-vous sur votre respiration. Ne laissez pas votre esprit s’écarter dans des pensées relatives au passé ou au futur. Essayez de rester ici même dans le moment présent. Concentrer l’esprit ici dans le moment présent, c’est ce qu’on appelle élever l’esprit. Vous élevez votre esprit au-dessus des préoccupations du monde. Laissez l’esprit s’occuper de lui-même, prendre soin de lui-même, se réparer.
Quand l’esprit est fort, alors la force du corps n’est pas un problème. Parce que le corps, bien sûr, connaît des hauts et des bas : il y a des moments où il est fort, des moments où il s’affaiblit. En particulier lorsqu’il vieillit, et qu’il a tendance à être de plus en plus faible. Mais tant que les bonnes qualités dans votre esprit sont fortes, c’est ce qui est vraiment important. Et ça, cela peut être votre refuge.
Ainsi qu’un maître l’a formulé, la reconnaissance bouddhiste de la réalité de la souffrance – si importante que la souffrance est honorée comme la première Noble Vérité – est un cadeau. Elle confirme notre expérience des choses la plus sensible et la plus directe, une expérience que de nombreuses autres traditions essaient de nier.
(...)quand nous pouvons nous attendre à ce que la vie présente des dangers inattendus, nous devons investir notre énergie et notre temps pour développer les qualités qui ne seront pas affectées par ces dangers, et cela nous fournira une protection contre eux. Une des listes de ces qualités donnée par le Bouddha est ce qu’il appelle les Sept nobles trésors. Chacun d’entre eux est un investissement de notre énergie et de notre temps qui en vaut la peine.