Le Bouddha n'a jamais prôné des pratiques ascétiques excessives et dangereuses ; mais il y a des choses auxquelles nous pouvons renoncer comme, par exemple, les discussions de l'après-midi, et consacrer plutôt ce temps à la contemplation. Par la suite, l’esprit se réjouira de ses efforts. La satisfaction sera proportionnelle à l'effort fourni.
Autres enseignements :
Pour suivre le sentier bouddhique jusqu’à son aboutissement, je pense qu’il nous faut envisager une perspective à long terme, cela signifie développer à la fois la patience et la diligence. La patience indique que nous ne sommes pas avidement attachés à des résultats, faits pour ajouter des succès personnels de méditation à notre liste de qualités. La patience nous permet de tenir dans la durée, même pendant les difficiles phases de stérilité auxquelles nous serons inévitablement confrontés.
Les conditions extérieures ne vous font pas souffrir, la souffrance vient d’une mauvaise compréhension. Les sensations de plaisir et de peine, d’attirance et de rejet, apparaissent en lien avec les contacts sensoriels : vous devez en prendre conscience dès qu’elles apparaissent, ne pas vous en saisir, ne pas les poursuivre ...
La seule chose qui importe, n’est-ce pas d’élever notre attention et notre présence consciente à un niveau qui nous permette de voir au-delà des petits soucis matériels ? Chaque jour, c’est la même routine : on se lève, on prend son petit déjeuner, on se lave, on s’habille, on réfléchit, on prévoit, on fait la cuisine, on fait des achats, on parle à des gens, on va travailler, on se couche, on se lève… et tout recommence. Cela suffit-il à remplir une vie ?
C’est le moment de la méditation en position assise. Asseyez-vous jambes croisées. Placez la jambe droite sur la jambe gauche et la main droite sur la main gauche. Fermez les yeux et récitez silencieusement le mot « Bouddho » au rythme de votre respiration
Si le futur n’est pas encore arrivé et que le passé s’en est définitivement allé, que nous reste-t-il ? Un moment très fugace : celui-ci. Il passe plus vite que nous ne pouvons l’exprimer. Mais en faisant le meilleur usage de chaque instant, nous pouvons avoir une attention d’instant en instant qui aboutit à une profonde vision intérieure.
On demanda un jour à Ajahn Chah s’il était parvenu à l’Eveil, et il répondit : « Comment puis-je le savoir ? Je suis comme un arbre, rempli de feuilles, de fleurs et de fruits. Les oiseaux y viennent construire leur nid et se nourrir. Cependant l’arbre ne se connaît pas lui-même. II ne fait que suivre sa nature ; c’est comme cela, sans plus. »
Ce soir, je voudrais dire quelques mots à propos de la parole, de la parole juste et de la parole non juste, des différentes manières de parler.
Portez votre attention sur cet instant, ici et maintenant. Quoi que vous ressentiez, physiquement ou émotionnellement, quelle qu’en soit la qualité, ce moment est ce qu’il est. Cette compréhension de « ce qui est » est la conscience, la manière dont nous appréhendons le présent.