“ce qui est”
Fondamentalement, il s’agit d’avoir confiance, d’accepter ce que la vie nous apporte comme « ce qui est » ou, selon une expression chère à Ajahn Sumedho, d’« accueillir la souffrance ». Il s’agit d’écouter, d’être réceptif à tout, d’inclure tout ce qui est.
Souvenez-vous que le monde est comme il est, ici et maintenant – il ne peut être différent. La seule chose que nous puissions faire, c’est être patients avec le monde tel qu’il est. Cela ne veut pas dire que nous approuvions tout, et que nous l’aimions ainsi. Cela signifie simplement que nous pouvons vivre en paix avec lui, plutôt que continuer à nous plaindre et à nous rebeller, causant davantage de friction et de confusion, lesquelles viennent s’ajouter à la confusion née du fait que nous croyons à la réalité de notre propre confusion.
Tout change et évolue à sa manière : la nature du corps et sa façon de vieillir, les jours, les nuits et les saisons de l’année. Certaines choses évoluent vite, d’autres lentement mais, en méditation, ce que nous remarquons c’est cette énergie du changement. Nous cultivons une conscience du changement dans notre vie, au lieu de simplement passer notre temps à faire des choses et ensuite nous faire croire que nos réalisations personnelles sont importantes et pressantes.
Portez votre attention sur cet instant, ici et maintenant. Quoi que vous ressentiez, physiquement ou émotionnellement, quelle qu’en soit la qualité, ce moment est ce qu’il est. Cette compréhension de « ce qui est » est la conscience, la manière dont nous appréhendons le présent.
Nous devons investir un certain effort pour développer notre pratique parce que ces enseignements que nous avons découverts sont encore fragiles, ils ne tiennent pas le choc face à des circonstances difficiles. Nous devons les nourrir et les protéger et parfois nous devons accepter humblement que notre esprit n’est pas encore assez fort pour traiter certaines choses. Nous devons donc accorder de l’attention au développement de la sagesse...