De quoi faut-il se libérer en priorité ? De préférence, commençons par nous débarrasser de toutes les circonvolutions de l'esprit, de toutes ces histoires insensées et irréalistes qu’il nous raconte et que nous ne pouvons pas nous empêcher de croire.
Autres enseignements :
Le désir et l’aversion n’ont rien de personnel ; personne ne peut prétendre en être seul détenteur ; ils appartiennent à l’humanité. Nous pouvons apprendre à lâcher cette idée personnalisée que nous avons de nos états mentaux et cela nous libérerait d’un sérieux obstacle.
Apprenez à déjouer ce processus ! Lorsque l'esprit sort de son état de normalité, il s’éloigne de la pratique juste et s’engage dans un extrême – complaisance ou aversion – se perdant ainsi toujours plus dans la vision erronée et les fabrications mentales.
La voie que le Bouddha enseigne pour mettre un terme à la souffrance est une voie d’action. Pour pouvoir la suivre, vous devez donc faire certaines hypothèses sur la nature de l’action.
(...) nos actions ne doivent pas être empreintes de désir. Elles doivent être accomplies avec l’intention de laisser aller et le souci du non-attachement.
Le bonheur et la souffrance sont vos grands maîtres. L’amour et la haine sont vos grands maîtres. Voilà où se trouve la voie.
Pour nous, les mots « désenchantés », « désillusionnés » et « détachement des passions » ont une connotation plutôt négative ; ces états d’être ne nous paraissent pas très attirants. Alors de quoi parle le Bouddha exactement ?
Fondamentalement, il s’agit d’avoir confiance, d’accepter ce que la vie nous apporte comme « ce qui est » ou, selon une expression chère à Ajahn Sumedho, d’« accueillir la souffrance ». Il s’agit d’écouter, d’être réceptif à tout, d’inclure tout ce qui est.
Dans la psychologie occidentale, quand on parle de « sentiments », il s’agit toujours de phénomènes psychologiques ou mentaux, tandis que le mot « sensations » fait référence à des phénomènes d’ordre physique. En pāli le mot « vedana » recouvre à la fois les sentiments et les sensations. [Ici, en français, nous utiliserons le mot « ressenti »
Avant de commencer la méditation, je ne m'intéressais pas du tout au corps ; tout se passait dans ma tête : je pensais au passé, à l’avenir ; je vivais dans un monde complètement imaginaire et je ne tenais aucun compte de mon corps. On peut aussi avoir tendance à exploiter son corps, à lui faire faire ce que l'on veut, à en tirer autant de plaisir que possible, mais un jour, le corps commence à s'en ressentir. Donc l'attention. Porter son attention sur le corps. Dans la méditation bouddhiste ou la méditation de l'attention, cela signifie utilis