Dans la psychologie occidentale, quand on parle de « sentiments », il s’agit toujours de phénomènes psychologiques ou mentaux, tandis que le mot « sensations » fait référence à des phénomènes d’ordre physique. En pāli le mot « vedana » recouvre à la fois les sentiments et les sensations. [Ici, en français, nous utiliserons le mot « ressenti »
Dhamma
L’esprit méditatif est le fruit de l’attention, de la claire compréhension et de l’apaisement des sens. Ces trois aspects de la pratique doivent être développés chaque jour dans les activités ordinaires de la vie. La paix et l’harmonie en résulteront et notre méditation s’épanouira.
Selon les enseignements anciens du Bouddha la renaissance est un processus de régénération, de restructuration. C’est la nouvelle manifestation d’une existence, d’une vie, en dépendance des énergies développées dans le passé par les actions volontaires et conscientes (kamma, Kamma étant l’équivalent, en Pali, du mot Sanscrit Karma), corollaire direct de la théorie de la causalité exprimée ainsi : « Quand ceci est, cela est ; ceci apparaissant, cela apparaît. Quand ceci n’est pas, cela n’est pas ; ceci cessant, cela cesse. » (Majjhima Nikâya)
Il existe deux sortes de réalité : les phénomènes mentaux (nāma) et les phénomènes physiques (rūpa). nāma est capable d’expérimenter ; rūpa n’expérimente rien du tout. Ce que nous prenons pour le soi n’est en fait que nāma et rūpa qui apparaissent puis disparaissent à chaque instant. Le visuddhi magga (ou « le chemin de la pureté », un commentaire du canon pali) explique (Ch. XVIII, 25) : « Il est dit en effet : On parle de char lorsque les pièces sont assemblées, On conçoit communément un être quand les agrégats existent »
Voilà comment tu dois pratiquer. Quand, pour toi, il y aura simplement ce qui est vu dans ce qui est vu, ce qui est entendu dans ce qui est entendu, ce qui est ressenti dans ce qui est ressenti, et ce qui est connu dans ce qui est connu, Alors, Bahiya, il n’y aura pas de saisie de ces objets.
Dans la vie courante aujourd’hui, une masse de choses sollicitent notre temps et notre énergie. Or ceux-ci ne sont pas illimités ! Pour quelques-uns, et peut-être pour nous tous à certains moments, le Dhamma peut aussi devenir l’une de ces choses qui se disputent notre temps et notre énergie. Nous voudrions méditer davantage, mais nous n’avons pas le temps. Nous voudrions rester plus longtemps assis en posture de méditation, mais nous n’en avons pas l’énergie.
La «Mise en route de la roue de la Loi» est le premier sermon du Bouddha donné après avoir atteint l'éveil