Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Nous avons tous des opinions sur les choses ; cependant, il est peut-être plus judicieux de les considérer avec une certaine fluidité, comme lorsqu’on fait un tour en voiture à la campagne et que l’on admire le paysage qui passe.
En ce moment et en ce lieu, nous avons un certain regard sur la réalité mais, à un autre moment et dans un autre lieu, nous pouvons très bien avoir un regard différent.
Savez-vous quelles sont vos opinions ?
Nous avons des opinions sur la politique et sur les affaires du monde.
Nous avons des opinions sur la vie : la tasse est-elle à moitié pleine ou à moitié vide ?
Et plus précisément, nous avons des opinions sur nous-mêmes (telles que détaillées ci-dessus au paragraphe « Douter de soi »).
Sont-elles bien claires pour vous ?
Savez-vous qu’elles ne sont qu’une façon parmi d’autres de voir les choses ?
En prenant conscience des graves conséquences que peuvent avoir les idées erronées et les barrières générées par les idées fixes et les préjugés, nous allons peut-être nous dégager progressivement de notre dépendance vis-à-vis des opinions et accepter plus sereinement de voir les choses passer.
Lors d’une discussion, le Bouddha a insisté sur un point important (M.I, 485) ; il a dit qu’il avait cessé d’émettre des opinions et des conjectures parce qu’il avait eu l’expérience directe de l’apparition et de la disparition des cinq agrégats.
Autrement dit, grâce à une claire compréhension qui nous est révélée directement, nous n’avons plus besoin d’avoir des opinions parce que nous avons connaissance de la vérité.
Source du texte Dhamma de la forêt