Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Nous pouvons changer certaines de nos habitudes remuantes en mettant davantage l’accent sur le fait de calmer le corps et l’esprit.
Bien sûr, nous devons faire attention à travailler de manière judicieuse, par exemple, en n’utilisant pas la force de la volonté pour imposer des attitudes calmes.
Il est bon de nous souvenir que nous n’avons pas besoin d’être occupés sans cesse, et que le calme du corps et de l’esprit est en réalité plus bénéfique à bien des égards.
Apprendre à se détendre et à poser les choses plutôt que de « faire » sans cesse va peut-être nécessiter des efforts suivis, mais ces efforts seront bien investis.
Le corps est beaucoup plus lent à agir que l’esprit, donc introduire une énergie mentale agitée dans une activité physique peut aider à ancrer l’esprit.
Nous devons apprendre à être plus patients avec notre corps maladroit, lui permettre de fonctionner à son rythme.
Parfois, l’agitation peut être symptomatique de quelque chose de très désagréable que nous ne voulons pas voir, par exemple une certaine insécurité sous-jacente.
Nous continuons à nous distraire en pensant que tant que l’esprit reste occupé nous ne la verrons pas. Il est donc important d’approcher le symptôme lentement et avec précaution.
Heureusement, l’agitation et le remords ont pour objectif principal de développer les qualités apaisantes que sont le calme, la concentration et l’équanimité.
Malheureusement, la concentration préliminaire elle- même peut se saisir de tout, y compris de l’agitation. Il est donc très important de maintenir un lien étroit avec les deux autres qualités apaisantes que sont le calme et l’équanimité, afin que leur influence soit déterminante.
Source du texte Dhamma de la forêt