Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Même s’il est difficile de le concevoir, la souffrance est parfois une source d’énergie.
Mais nous devons faire attention à la façon dont nous l’abordons, car trop de souffrance peut nous épuiser et nous décourager.
Être constamment dans la douleur, la détresse, la déception ou les tribulations peut être très débilitant.
D’un autre côté, si nous ressentons du stress ou un malaise, nous pouvons être incités à chercher une solution.
Dans un discours, le Bouddha a déclaré que la souffrance est soit source de confusion soit de quête (A.III, 416).
Certaines personnes sont simplement déconcertées par ce qui leur arrive, elles sont désorientées : « Je ne devrais pas être ainsi, je ne veux pas qu’il en soit ainsi. » Peut-être gaspillent-elles de l’énergie dans la lutte qu’elles mènent pour vaincre la souffrance.
D’autres vont se poser et réfléchir : « Je dois trouver une solution à cela. » Plutôt que d’essayer de nier la souffrance, de l’ignorer ou de la refouler, elles essaient de trouver un moyen d’en sortir. Cela leur donne une énergie supplémentaire pour réfléchir, contempler leur situation de vie et rechercher une solution spirituelle.
Sans cet aiguillon, nous risquons de dériver dans l’inertie en nous apitoyant sur nous-mêmes.
Source du texte Dhamma de la forêt