Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Le doute sceptique, c’est l’incertitude, ne pas bien connaître ou ne pas avoir confiance en certains enseignements ou expériences.
Cela peut s’appliquer à des choses précises telles que les enseignements du Bouddha ou des expériences personnelles, ou être de nature moins spécifique, par exemple ne pas être certain ou totalement convaincu de quelque chose, d’un certain contexte ou du sens des choses.
À plusieurs endroits, le Canon pāli (A.III, 248; M, I.101) mentionne la situation dans laquelle un moine a « de l’incertitude et du doute, n’est pas convaincu ni rassuré » par son enseignant, par le Dhamma, par le Sangha ni par la formation qu’il reçoit.
Il est aussi « fâché et mécontent de ses compagnons moines ».
Par conséquent, son esprit n’est pas enclin à l’ardeur, à la dévotion, à la persévérance ni à l’effort. C’est ce que l’on appelle « les cinq stérilités mentales ».
Nous pouvons avoir des doutes sur le Bouddha, le Dhamma et le Sangha de diverses manières, en fonction de notre compréhension de ces concepts.
Peut-être que, d’un point de vue religieux, nous doutons qu’ils soient vraiment les « trois joyaux » dans lesquels nous pouvons prendre refuge.
D’un autre côté, si nous les voyons comme représentant la sagesse, la vérité et la vertu, peut-être que le doute n’interviendra pas.
Si nous doutons de tout l’entraînement spirituel, il est bien évident que cela mine notre engagement et l’énergie que nous investissons dans la pratique, ce qui limite notre capacité à faire l’expérience de la vérité des enseignements du Bouddha et à dépasser ainsi le doute.
Si nous entretenons des doutes sur certains aspects de l’entraînement, cela peut conduire à une compréhension incomplète, déséquilibrée ou superficielle comme par exemple, apprécier les explications logiques des enseignements mais douter de la valeur de la méditation.
Source du texte Dhamma de la forêt