Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Il y a deux sources principales de conversations appropriées : converser avec d’autres et écouter les enseignements du Dhamma.
De nos jours, d’autres moyens de communication pourraient réaliser les mêmes objectifs, par exemple la lecture, les vidéos, les textes que l’on trouve en ligne, etc.
En fait, il y a actuellement tellement de sources d’information que notre premier souci sera de savoir ce qui est vraiment approprié.
Le Bouddha a mentionné différents critères.
Le premier est une conversation avec un bon ami tel que défini plus haut, conversation « bénéfique pour ouvrir le cœur et l’esprit. »
Le second est que :
… quand les paroles des poètes, simple poésie utilisant de belles paroles et des expressions, profanes, sont dites par des disciples, ils ne souhaitent pas les entendre, y prêter l’oreille, y appliquer leur esprit pour les comprendre et ils ne pensent pas les étudier ni les apprendre.
Par contre, quand les enseignements donnés par le Tathāgata (15), profonds, profondément bénéfiques, au-delà du monde, liés à la vacuité sont récités, ils souhaitent écouter, prêter l’oreille, y appliquer leur esprit pour les comprendre et ils pensent les étudier et les apprendre.
Ayant appris ces enseignements, ils s’interrogeront mutuellement et analyseront : « Comment expliquer ceci ? Quel est le sens de cela ? » Ils révèlent ce qui est obscur, éclaircissent ce qui n’est pas clair et dissipent la perplexité sur les points restés confus. » (A.I,73)
Les bienfaits de l’écoute des enseignements du Dhamma quand « on consacre son esprit à en trouver l’essence, que l’on y concentre tout son esprit en écoutant attentivement » arrivent parce qu’à ce moment-là les obstacles sont absents (surtout grâce à la force de la concentration), tandis que les facteurs d’éveil sont présents (S.V,95).
Par ailleurs, on entend ce que l’on n’avait pas encore entendu, on clarifie ce qui a été entendu, on dissipe les incertitudes (kankhā), on raffermit sa compréhension et l’esprit devient clair (A.III,248).
(15) Nom que le Bouddha utilisait pour se désigner lui-même. Une des traductions possibles de ce mot pāli est : « Celui qui voit les choses telles qu’elles sont ».