Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Quand on travaille sur les obstacles, l’une des qualités qui nous aidera et nous soutiendra le plus est la foi ou la confiance en deux choses : confiance en nous-mêmes et confiance dans les enseignements.
Si nous manquons de l’une ou de l’autre, nous n’aurons pas la motivation suffisante pour essayer de trouver une solution aux obstacles.
La confiance est l’une des forces (ou facultés) spirituelles, au même titre que l’attention, l’énergie, la concentration et la sagesse.
Les Commentaires expliquent en détail la façon dont il faut équilibrer ces facultés et il apparaît que la confiance est équilibrée par la sagesse.
Dans ses premiers stades, la sagesse est connaissance ou compréhension et celle-ci doit être équilibrée par la confiance qu’il y a encore beaucoup à apprendre, encore beaucoup de choses que nous n’avons pas comprises.
Trop se reposer sur la sagesse peut mener à l’orgueil de la connaissance, tandis que trop se reposer sur la foi peut nous amener à croire aveuglément à n’importe quoi. Un équilibre judicieux permet de savoir ce en quoi on peut avoir confiance.
La confiance est également source de nombreuses aptitudes.
Dans un discours important, le Bouddha dit que la confiance est cause de satisfaction puis de joie, tranquillité, bonheur, concentration, connaissance et vision des choses telles qu’elles sont réellement, désenchantement, détachement des passions et libération – la libération étant une condition nécessaire pour avoir la connaissance de la fin du poison de l’identification au « moi » (S.II,32).
Ainsi, la confiance en ce qui apporte ne serait-ce qu’un peu de bien peut agir comme un aimant pour attirer de nombreuses qualités qui ont peut-être été obscurcies par l’inertie du doute.
Source du texte Dhamma de la forêt