Le don du Dhamma surpasse tous les autres dons

Quatre façons de répondre

Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.

Il y a quatre manières différentes de répondre à une question :

1) directement,

2) après l’avoir analysée,

3) en posant une question en retour,

4) en l’écartant (A.II, 46; D.III, 229 cf. AI, 197).

Parfois, le Bouddha ne répondait pas à une question parce qu’il sentait que la personne ne comprendrait pas sa réponse. Par exemple, un jour l'ascète Vacchagotta est allé voir le Bouddha et lui a demandé :

 

« Qu’en dites-vous, maître Gotama, le moi existe-t-il ? »
Quand cette question lui fut posée, le Bouddha resta silencieux. « Mais alors, maître Gotama, le moi n’existe-t-il pas ? » Pour la seconde fois, le Bouddha garda le silence. Alors, l'ascète Vacchagotta se leva de son siège et s'en alla. Peu de temps après son départ, le Vénérable Ānanda demanda au Bouddha : « Comment se fait-il que, lorsque l’ascète Vacchagotta vous a posé une question, vous n’avez pas répondu ? »
«Ānanda, si à la question: ‘Le moi existe-t-il ?’ posée par l'ascète Vacchagotta, j’avais répondu : ‘Le moi existe’, cela aurait-il été conforme au fait que tout est dépourvu d’un soi personnel ? Et si, à la question de l'ascète Vacchagotta : ‘Le moi n'existe-t-il pas ?’, j'avais répondu : ‘Le moi n'existe pas’ alors, Ānanda, le pauvre Vacchagotta, déjà désorienté, serait encore plus désorienté en pensant : ‘Autrefois, j'avais sûrement un moi, mais maintenant je n’en ai pas.’ » (S.IV, 400)

 

Ainsi, lorsque nous cherchons à résoudre les doutes, il est important de formuler la question correctement. En outre, j’ai observé que, parfois, lorsque nous savons exactement ce que nous voulons connaître, la réponse nous est révélée. C'est comme si elle avait simplement été masquée par une formulation imprécise venant d'un esprit obscurci.

Source du texte   Dhamma de la forêt