Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Le facteur d’intentionnalité est beaucoup plus bénéfique que la volonté.
Ainsi, plutôt que de nous enfermer dans une force de volonté dirigée vers soi, nous mettons judicieusement en place une intention de pratiquer basée sur la force de vie.
Cela nous donne une direction et une motivation sans la rigidité de la volonté.
L’intention est plus ouverte et capable de prendre en compte d’autres facteurs, tels que l’énergie présente dans le corps à un moment donné, l’état d’esprit et la situation extérieure.
Elle est comme un régisseur derrière les coulisses, elle rassemble les divers facteurs physiques et mentaux et les guide vers l’avant.
Ainsi, par exemple, lorsque vous êtes assis en méditation, prenez l’intention de rester dans cette posture puis essayez de déterminer la quantité d’effort requise pour maintenir le corps assis bien droit.
Veillez à ne pas vous tendre, vous pousser ou vous forcer ; utilisez juste assez d’effort pour empêcher le corps de s’effondrer.
L’équilibre du « juste assez », soigneusement dirigé par une intention habile, n’est pas aussi évident que l’effort volontaire mais il peut être maintenu beaucoup plus longtemps.
L’aspiration ou l’intention juste, en tant que facteur de l’Octuple Sentier, est une intention de renoncement, de non-négativité et de non-nuire – tous facteurs qui sapent l’ambition coercitive de la volonté.
Source du texte Dhamma de la forêt