Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Il existe de nombreux types d’énergie, il est donc utile de savoir ce que le Bouddha entendait par ce mot. Parfois, il donnait un encouragement général :
Moines, ceux qui sont paresseux demeurent dans la souffrance, ils sont habités par des états mauvais et malsains, et le bien qu’ils gaspillent est grand. Tandis que ceux qui sont énergiques demeurent dans le bien-être, loin des états mauvais et malsains, et le bien qu’ils génèrent est grand …
Par conséquent, moines, éveillez l’énergie nécessaire pour atteindre le non- encore atteint, pour acquérir le non-encore acquis, pour réaliser le non-encore réalisé … (S.II, 29).
La référence la plus fréquente faite par le Bouddha pour développer l’énergie est liée à l’effort d’abandonner les tendances malsaines et de cultiver celles qui sont saines :
Là encore, moines, un moine a éveillé de l’énergie pour abandonner des tendances malsaines et acquérir de belles qualités ; inébranlable, ferme dans l’effort, il ne pose pas le fardeau qui consiste à acquérir de belles qualités. (A.IV, 352; V, 24; 90)
Au paragraphe 12 de l’ IA, il est dit que l’énergie est la chose la plus utile pour éveiller des états d’esprit sains et mettre fin aux états d’esprit malsains.
Cela a été formalisé dans le facteur de l’Effort Juste (sammā vāyāma) de l’Octuple Sentier ou dans les « quatre efforts justes » (sammappadhāna).
L’énergie génère le désir (chanda)
1) de ne pas permettre que surgissent de mauvais états d’esprit ;
2) d’abandonner les états d’esprit malsains déjà surgis;
3) de susciter l’apparition d’états d’esprit sains;
4) de poursuivre, de développer et de faire s’épanouir les états sains apparus. (S.V, 9; 244)
Le plus grand encouragement du Bouddha à cultiver l’énergie a été la détermination qu’il a proclamée peu avant son éveil et qu’il a suggérée aussi bien aux moines qu’aux laïcs :
Même s’il ne reste dans ce corps que la peau, les tendons et les os, même si la chair et le sang se dessèchent, je ne relâcherai pas mon effort tant que je n’aurai pas atteint tout ce qui peut être atteint par la force humaine, l’énergie humaine et l’effort humain, (AI, 50; IV, 190; S.II, 28; 276; MI, 481).
Source du texte Dhamma de la forêt