Le don du Dhamma surpasse tous les autres dons

Cessation (somnolence et léthargie)

Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.

La léthargie et la somnolence peuvent cesser lorsque l'énergie augmente.

Plus précisément, on parle de « l’élément de création (ārambhadhātu), l’élément de persistance (nikkamadhātu) et l’élément d’effort (parakkamadhātu) » (A.I, 4).

Le Commentaire sur l'Aṅguttara Nikāya définit ces notions comme « trois degrés d'énergie puissants successifs » (26).

Porter fréquemment une attention appropriée à ces trois degrés d'énergie est considéré comme une façon de cesser de nourrir la léthargie et la somnolence (SV, 105) et d’apporter le carburant nécessaire à l’apparition du facteur d’éveil « énergie » et à son plein épanouissement (SV, 104).

Le Canon pāli indique également que, lorsque l’esprit est « poussif » (linam), il convient de développer les trois facteurs énergisants de l’éveil : l’investigation des phénomènes, l’énergie et la joie (S.V, 113).

Étant donné que le développement de l’énergie est le principe fondamental, nous allons commencer par lui.

(26) NDB, 1595 note 33. Onze manières de susciter le facteur énergétique de l'éveil:


1) en examinant la peur dans les sphères de souffrance ;

2) en voyant les avantages des réalisations possibles grâce à l'énergie ;

3) en réfléchissant au fait que l'on est sur la voie empruntée par les bouddhas, les bouddhas silencieux et les grands disciples, pas sur la voie des paresseux ;

4) en honorant les offrandes qui nous sont faites par le fruit de la pratique ;

5) en réfléchissant à la grandeur du Bouddha qui loue ceux qui sont énergiques ;

6) en réfléchissant à la grandeur de l’héritage du Dhamma ;

7) en éliminant la léthargie et la somnolence par

a) la perception de la lumière,

b) un changement de posture,

c) le plein air ;

8) en évitant les personnes oisives ;

9) en s’associant à des personnes énergiques ;

10) en revoyant ce que le Bouddha dit de l’Effort Juste ;

11) en prenant la résolution d’éveiller en soi de l’énergie (PP, 137; cf. CDB, 1907 note 87).

Source du texte   Dhamma de la forêt