Le don du Dhamma surpasse tous les autres dons

Désert spirituel

Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.

Le marasme intérieur peut aussi être causé par une espèce de sécheresse spirituelle due au fait que nous sommes enlisés dans une ornière.

Certaines qualités spirituelles, en particulier celles qui sont apaisantes comme la concentration, le calme et l’équanimité, ont besoin d’être constamment renforcées pour bien se développer et pour que nous puissions en bénéficier.

Cependant, cet effort peut parfois se transformer en une sorte d’habitude ritualiste que l’on pratique pour la forme, sans vitalité.

Nous faisons ce qu’il y a à faire mais souvent sans y être vraiment présents.

Cela aboutit à un nivellement par le bas ou à un engourdissement de la pratique spirituelle, avec une perte d'énergie et une léthargie rampante.

À d'autres moments, nous continuons peut-être à pratiquer religieusement une certaine technique parce qu’elle nous a été suggérée par un enseignant, ou qu’elle a donné de bons résultats, ou encore une technique qui nous plait parce que nous pensons qu’elle nous fait du bien.

Après un certain temps, cela peut également se transformer en un rituel sans vie, qui nous vide de notre énergie et nous engourdit dans une complaisance spirituelle cum léthargie.

Nos nobles aspirations spirituelles sont épuisées, elles ont perdu toute vitalité, et nous nous retrouvons avec des rites et des rituels vides de sens.

Source du texte   Dhamma de la forêt