Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
Il est tout à fait naturel de ressentir du remords pour une action, une parole ou une pensée maladroite.
Toutefois, des complications surviennent quand on refuse de reconnaître que l’on a mal agi, lorsqu’on n’en est pas certain ou conscient, ou lorsqu’on est sujet au complexe de culpabilité.
Ce dernier peut être particulièrement dominant si on est porté à l’autocritique, à l’autodénigrement ou à l’autopunition.
Certaines personnes sont particulièrement sujettes à se sentir indignes ou perpétuellement coupables.
À l’époque du Bouddha, la tendance au remords – dans le bon sens du terme –, était assez fréquente en matière de discipline monastique et d’autocritique, de sorte que les moines amélioraient spontanément leur comportement ou demandaient à être pardonnés pour leurs fautes (A.I, 237).
Le remords peut parfois être attribué à une source particulière, mais peut aussi être assez vague, non spécifique ; cela peut être aussi un remords plein de doutes par rapport à ce qui a pu se produire ou ne pas se produire.
Qu’est-ce qui éveille réellement le remords ?
Là encore, peut-être que les pensées de remords qui émergent ne sont pas le vrai problème.
Sont-elles plutôt générées par un vieux complexe de culpabilité ?
S’agit-il d’une tentative du « moi » pour déplacer le centre d’attention vers autre chose ?
Que se passe-t-il vraiment ?
Source du texte Dhamma de la forêt