Extrait du livre « Travailler avec les cinq obstacles », Ajahn Thiradhammo.
De nos jours, la principale source de doute pour beaucoup de gens vient du fait qu’ils accordent une attention démesurée à la pensée, à la spéculation ou à l’analyse.
Nous avons presque tous été éduqués à croire qu’une réflexion intelligente apporte toutes les réponses.
Pourtant, dans l’enseignement du Bouddha, la pensée est considérée comme l’origine de nombreux problèmes.
Lorsque l’organe sensoriel entre en contact avec un objet sensoriel, la conscience sensorielle apparaît :
… ce que l’on ressent, c’est ce que l’on perçoit; ce que l’on perçoit, c’est ce à quoi on pense; ce à quoi on pense, c’est ce sur quoi on prolifère conceptuellement. Ce sur quoi on prolifère devient la source de prolifération de perceptions et de délibérations qui assaillent la personne à propos de formes passées, présentes et futures rendues conscientes à travers la vue… [et les autres sens] (M.I, 111).
Ce passage explique qu’une fois que l’esprit commence à proliférer conceptuellement, ces proliférations submergent la personne.
Quand on est amoureux de la pensée, il est difficile de l’arrêter.
Pourtant, la pensée ne peut jamais englober complètement la réalité car elle repose sur des concepts abstraits et des idées préconçues sur la réalité.
Au mieux, elle ne peut que s’en approcher (voir ci-dessous).
Le doute sceptique est une forme de non-savoir.
Par conséquent, si nous essayons de savoir de manière erronée, nous ne faisons que renforcer le doute.
Les trois manières principales dont cela se produit sont les suivantes :
1) essayer de savoir en utilisant une mauvaise façon d’investiguer ;
2) essayer de savoir en se trompant d’objet d’investigation ;
3) essayer de savoir en partant de mauvaises hypothèses.
Une quatrième source de doute provient d’une vision erronée ou de préjugés auxquels on s’attache.
Source du texte Dhamma de la forêt