Extrait du texte « Travailler avec les cinq obstacles » d’Ajahn Thiradhammo.
Enfin, la meilleure aide pour lutter contre la léthargie et la somnolence est, bien sûr, la sagesse.
Il est utile, même judicieux, d’avoir une bonne capacité de discernement. La sagesse consiste à savoir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Mais pour vraiment savoir cela en profondeur, il faut connaître les deux aspects des choses.
Habituellement, nous ne voulons pas regarder ce qui est désagréable ; nous jugeons que c’est mauvais et nous refusons de le voir, nous le repoussons, nous l’ignorons – nous ne voulons voir que les bonnes choses.
Mais en réagissant ainsi nous n’arrivons jamais à comprendre comment l’esprit fonctionne vraiment.
Êtes-vous capable d’être clairement conscient et d’étudier la nature de la léthargie et de la somnolence ?
Peut-être qu’une certaine douceur vous aiderait.
Le développement de la sagesse passe par plusieurs étapes, depuis la connaissance jusqu’à la compréhension et jusqu’à la sagesse ultime dans le sens d’une connaissance réelle de la nature du « moi ».
Dans un premier temps, nous apprenons quelque chose sur la léthargie et la somnolence : leur existence, leur origine dans le manque d’énergie, et leur capacité à cesser en générant plus d’énergie.
Nous sommes plus vigilants quant à leur apparition, afin qu’elles ne s’enracinent pas trop.
Ensuite, nous comprenons mieux les divers outils à utiliser pour les traiter et nous comprenons les avantages et la valeur de l’énergie en tant que l’une des cinq puissances spirituelles et l’un des sept facteurs d’éveil.
Grâce à une pratique continue, tous ces facteurs bienfaisants se regroupent.
Nous commençons à comprendre la nature de l’énergie, la façon dont le corps fonctionne, la façon dont l’esprit fonctionne, et la façon dont la léthargie et la somnolence sont créées par le « moi » et toutes les pitreries qu’il crée.
Source du texte Dhamma de la forêt