Le don du Dhamma surpasse tous les autres dons

Qui est Bouddha ?

En Pali Bouddha signifie « celui qui est éveillé ». C’est le nom donné au prince Siddharta Gautama, fils du roi Suddhodana, né il y a plus de 25 siècles, à Kapilavatthu au nord de l’Inde. Sa mère, la reine Maya mourut sept jours après sa naissance. C’est sa tante, Pajapati, qui s’occupa de lui et l’aima comme son propre fils. Il se maria avec la princesse Yasodara et eut un fils, Rahula.

Adolescent, il avait eu l’occasion de s’échapper du palais et de se promener dans la capitale Kapilavatthu. Il avait été témoin de phénomènes naturels tels que la vieillesse, la maladie et la mort, et en fut profondément affecté. A l’âge de 29 ans, il décida de quitter sa vie dorée qui était jusqu’alors la sienne, et de partir dans les profondeurs des forêts et des montagnes à la recherche de la Voie menant à la libération du cycle infernal des naissances et des morts. Il mena une vie d’ascète cherchant un remède pour guérir la souffrance humaine.

A 35 ans, après six années de recherche et de pratique, suite à une méditation intense, assis sous l’arbre Bodhi, il atteint l’éveil. Il devint alors le Bouddha Sakyamuni, c’est-à-dire l’éveillé , et passa le reste de sa vie à prêcher sa doctrine afin que les êtres puissent aussi se libérer. Il mourut à l’âge de 80 ans à Kusinagar.

Par son éveil , il saisit profondément les causes qui plongent les êtres sensibles dans le flot perpétuel du cycle des naissances et des morts, ainsi que la Voie menant à la cessation et à la libération de ce cycle. Il acquit la connaissance universelle.

Selon le Bouddha, la souffrance débute par l’ignorance ; il suffit donc d’éradiquer l’ignorance pour mettre fin à la souffrance. L’existence n’est qu’une oscillante succession d’états mentaux limitée par la naissance et la mort ; la mort n’étant que le prélude à une nouvelle existence condamnée à son tour au déclin, à la maladie et à la mort, une loi à laquelle nul ne peut échapper. Le seul moyen de mettre fin à cette course absurde de souffrance, c’est d’en détruire la cause, car l’existence a pour origine le désir. C’est le désir qu’il faut d’abord abolir, ainsi l’être, affranchi du désir, pourra briser le cycle des naissances, et accéder par degrés au Nibbana libératoire.

Le Bouddhisme n’est pas une religion, dans le sens « ensemble de croyances et de pratiques ayant pour objet les rapports de l’homme avec la divinité ou le sacré », ou si on entend par religion la reconnaissance et le culte d’un Dieu créateur tout puissant de qui dépend la destinée humaine.

Bouddha affirme que la destinée de l’homme dépend de lui-même, de ses pensées, de ses paroles et des ses actes. L'homme est pleinement responsable de son bonheur comme de son malheur. Le Bouddhisme est au-delà des dogmes. Le Bouddha n’était pas un Dieu ni un fils de Dieu. Il n’a jamais demandé qu’on l’adore et le vénère comme tel.

La foi dans le Bouddhisme n’est pas aveugle. Elle est basée sur la raison, l’observation et l’esprit critique. Le Bouddha a recommandé de ne rien accepter aveuglément, mais de tout examiner par soi-même. Chacun doit suivre ce qui lui semble vrai, juste. Le Bouddha a dit : « Il faut comprendre avant de croire. Si vous croyez en moi sans m’avoir compris, vous êtes dans l’erreur » « Vous ne devez pas croire d’emblée ce que je vous dis, ni ce que les autres disent. Ne croyez pas parce que tel maître l’a dit. Ne croyez que si vous estimez que c’est conforme à la logique et à la vérité, et utile à vous comme aux autres, dans le présent comme dans le futur » « Soyez vous-même votre propre lumière, votre propre maître ».

Le Bouddha a été le premier à dénoncer les inégalités de la société indienne à son époque. Il disait : «A la naissance, personne ne porte aucun signe qui distingue le noble de celui qui ne l’est pas » « Je suis devenu Bouddha, vous allez, vous aussi, devenir Bouddha parce que nous en avons tous la possibilité ». Ainsi, nous sommes tous égaux, chacun porte en lui la possibilité de devenir Bouddha, personne ne peut se prétendre supérieur aux autres.

C’est parce que l’on établit une distinction entre soi et les autres que naissent les conflits, les luttes et meurtres. Le Bouddhisme préconise l’entraide, le partage et le don.

Le Bouddhisme est « la Voie du milieu » consistant à éviter deux extrêmes : la recherche incessante du plaisir des sens et l’ascétisme. La pratique conduit à la purification de soi, par soi-même. Elle libère des doutes, des peurs, de la colère, de la haine, de l’aversion, de l’avidité, du désir et surtout de la vue fausse de soi (l’ignorance). Elle permet de vivre dans l’instant présent et conduit à la réalisation de la nature ultime et fondamentale de l’individu qui mène à la paix intérieure, au bonheur suprême, Nibbana. Nibbana est au-delà de la logique et du raisonnement, il doit être réalisé par chacun.

Source : Vipassanasangha